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Le Blog de Jonathan Fanara

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Révolution en Syrie : deux tableaux parallèles

Publié par Jonathan Fanara sur 29 Mai 2013, 05:46am

Catégories : #Infographie

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Source : LeFigaro.Fr

 

À l’instar du Liban, son turbulent voisin, la Syrie a tout de l’irréductible mosaïque confessionnelle. Gouverné par la minorité alaouite, dont est issu l’implacable président Bachar al-Assad, le pays compte presque 70 % de sunnites et environ 10 % de chrétiens. Ces derniers, depuis mars 2011, amorce de la guerre civile, laissent apparaître de profondes divisions quant à l’attitude à adopter face au pouvoir en place. Certains d’entre eux restent loyaux envers Bachar al-Assad, tandis que d’autres rejoignent la lutte armée ou optent pour l’émigration, notamment en Turquie. Les alaouites étant relativement proches des chiites, l’Iran et le Hezbollah libanais – qui a laissé des plumes dans les combats – demeurent en toute logique les principaux soutiens d’un régime désormais aux abois. L’Arabie saoudite, la Turquie et les petites monarchies du Golfe, redoutant la formation d’un « croissant chiite » (Liban, Syrie, Irak, Iran) hostile à leurs intérêts, s’inscrivent en première ligne, aux côtés d’une rébellion largement sunnite, contre le gouvernement syrien. Enfin, au nord du pays, on constate l’émergence d’une vaste zone kurde quasi auto-administrée, potentiellement déstabilisatrice pour toute la région.

 

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Source : CourrierInternational.Com

 

La Turquie n’a pas tardé à tirer la sonnette d’alarme. Voyant les réfugiés s’entasser dans des camps de fortune inadaptés, elle a multiplié les mises en garde : tôt ou tard, l’exode massif induit par la guerre civile syrienne débouchera sur des problèmes majeurs, tant sanitaires et logistiques que démographiques. Aujourd’hui, la situation intenable à laquelle font face les pays limitrophes lui donne mille fois raison. Si la Jordanie et le Liban sont les premiers à en subir les (lourdes) conséquences, Ankara et Bagdad ne sont pas en reste. Les camps y prolifèrent, accueillant de plus en plus de réfugiés fuyant le massacre syrien. Et cela occasionne souvent, au passage, une confusion inqualifiable, notamment sur le plan du recensement. À l’heure actuelle, le nombre de Syriens ayant quitté leur pays dépasse allégrement les 1 400 000. Pis encore : le Liban se met à importer le conflit, comme le prouvent les violences récemment déplorées à Tripoli. De quoi réveiller de vieux démons sur lesquels tout pacifiste souhaiterait pourtant tirer un trait.

 

 

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