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Le Blog de Jonathan Fanara

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Le Plus : "Rengaine" / Le Moins : "Plan 9 from Outer Space" (#8)

Publié par Jonathan Fanara sur 14 Avril 2013, 07:46am

Catégories : #Cinéma

Le Plus/Le Moins est une chronique cinématographique hebdomadaire. Vous y découvrirez, toujours avec concision, le meilleur et le pire de mes (re)découvertes.

 

 

Et cette semaine…

 

Le Plus : Rengaine (2012). C’est peu dire que le drame social français peut compter sur des ambassadeurs de choix. Et aux côtés d’un Laurent Cantet, d’un Cyril Mennegun ou d’un Jacques Audiard figure désormais Rachid Djaïdani, réalisateur sans le sou mais néanmoins père d’un film coup de poing, le bouleversant Rengaine. Travail de fond titanesque, fruit d’un tournage interminable (neuf années), ce long métrage emprunte au documentaire sa grammaire et aligne les séquences filmées caméra sur épaule. Côté scénar, il pose son regard, toujours clinique, sur les clivages raciaux, prenant Paris pour cadre et la haine pour objet. Authentique fable moderne, portrait sociétal sans concessions, cette œuvre évoque avec pertinence le parcours d’un couple métissé rêvant de mariage, mais avançant sur le fil du rasoir et se heurtant à toutes sortes de jugements, voire de mises en garde. À la fois subtil et brutal, poignant et révoltant, Rengaine porte en tout cas bien son nom : il ne cesse de marteler son message, sans larmes ni poncifs. Au final, on regrettera juste une chose : la négation de l’esthétique. (8/10)

 

Le Moins : Plan 9 from Outer Space (1959). Ed Wood, vous connaissez ?  Mégalomane à l’ambition surdimensionnée, cet éternel incompris rêvait de conquérir le septième art en dépit d’une médiocrité incomparable. Hyper-déterminé, voire carrément obsessionnel, il se présentait volontiers comme le mal-aimé de l’industrie cinématographique. Plan 9 from Outer Space symbolise à merveille sa carrière, faite de longs métrages foireux et d’aspirations brisées. Devenue anthologique, cette succession de scènes insensées tourne rapidement en eau de boudin et voit chaque entreprise sombrer dans le n’importe quoi le plus total. Trois bouts de ficelle, des décors en carton-pâte et, surtout, une flopée de mauvaises idées : Plan 9 compte plus d’absurdités que toute la filmographie des Monty Python réunie. Du maquillage à la narration, des comédiens à la mise en scène, tout se révèle ridicule à souhait. Savoureux pour ses innombrables failles, ce film aura au moins le mérite de faire passer l’œuvre de Steven Seagal pour du premier choix. C’est dire si cela relève quelque part de la prouesse. (1/10)

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